Au début du XIXe, Henri Martin, avocat à Rodez, rachète petit à petit l’ensemble des petites fermes construites sur le terrain du mas, il les fait toutes détruire et bâtit la bergerie qui devait devenir le mas Ruas, à partir des matériaux ainsi récupérés.
Le Mas Ruas
D’origines paysannes, nos ancêtres étaient des bergers des causses, des éleveurs cévenols, mais aussi des viticulteurs du Vivarais, puis des côtes du rhône.Tous très attachés à notre terroir, à notre pays, qui peut être à la fois austère et attachant, sec et fertile, plat et montagneux.
La famille Ruas
Selon les époques habitants des limites sud de l’Ardèche, jusqu’aux confins du Rouergue, nous nous sommes implantés dans ces paysages mi-méditerranéens, mi-montagnards, arides parfois, forestiers souvent.
Notre famille aveyronnaise est issue de St André de Vézines sur le Causse Noir, en plein cœur du site des grands Causses et des Cévennes, classé patrimoine mondial par l’Unesco, où elle y vit depuis plus de 200 ans.
Depuis aussi longtemps que l’on remonte la famille Ruas a vécu dans cette région.
Le nom même proviendrait d’un hameau situé proche de Florac, au pied du mont Lozère.
Fin XIXème nous nous sommes installés dans la commune de Nant dans la vallée de la Dourbie au sud du département, entre le Rouergue, les Cévennes et le Gévaudan, proche du Causse du Larzac.
Ces racines nous donnent un vrai besoin de convivialité, d’accueil, et d’entraide. Cette Histoire nous a transmis une envie de partager, de donner, d’offrir, de faire découvrir nos richesses culturelles.
C’est pour cela que notre famille vous accueille dans cet esprit de partages et d’amitiés, et si vous le souhaitez nous vous entraînerons à la découverte de notre pays riche en histoires, en secrets, en héritages.
La bâtisse
Le Mas Ruas est une bâtisse caussenarde typique construite au début du XIXème siècle, avec des matériaux récupérés sur des fermes locales datant des XVI et XVIIème siècles. Elle servit pendant plus de 150 ans comme bergerie, abritant des troupeaux de brebis.
Le lieu, cerné de murs d’enceinte, donne un sentiment de sérénité, de protection, de calme et de repos. C’est pour tout cela que nous en avons fait notre domicile.
Dans notre bergerie entièrement restaurée, vous trouverez tout le confort moderne :
- Nos chambres sont aménagées dans un style à la fois personnel, traditionnel et moderne. Les matériaux utilisés sont entièrement récupérés sur le site.
- Dans la salle de réception, au plafond composé des vieilles poutres d’origine et au sol en calcaire naturel, vous prendrez votre petit déjeuner et passerez des moments de convivialités inoubliables.
Chez nous pas de luxe superflu qui gonfle la facture, vous venez en toute amitié, dans notre maison, située dans un hameau campagnard au riche passé historique.
Le hameau
Le hameau de Bouzinhac, où se trouve le Mas Ruas, est un lieu chargé d’histoire. Il est entouré de constructions anciennes : dolmens, ruines du château, fermes du Moyen-âge.
Passionnés d’archéologie depuis toujours, nous sommes devenus depuis peu « Ambassadeurs du pays de Sainte-Radegonde ». Nous pouvons vous accompagner à la découverte de ce lieu habité depuis plus de 5 millénaires au milieu de la plus forte concentration de dolmens d’Europe et des lieux de découvertes des statues menhirs (à voir au musée Fenaille de Rodez).
Nous sommes situés à 645m d’altitude sur un causse, grand plateau calcaire, issu de la sédimentation des mers il y a 200 millions d’années. On y pratique surtout l’élevage des brebis qui donnent le lait pour fabriquer le Roquefort. Situé aussi à la limite du Lévézou, étendue arable aux terres plus riches et très irriguées, nous sommes proches des grands lacs de l’Aveyron. A 10mn du Mas se trouve la première plage sur le lac de Pont-de-Salars.
Cette localisation permet une mixité de flore et de faune endémiques aux deux géologies. D’un côté se trouvent buis, genévriers, cades, chardons, et bien sûr la Grande Carline, emblème des causses ; de l’autre chênes, bouleaux, hêtres, frênes, forment des forêts luxuriantes.
Au détour des multiples sentiers de randonnées qui entourent le Mas Ruas, on peut rencontrer chevreuils, lièvres, renards, éperviers, faucons, hulottes, chouettes effraies, etc.
L’homme au cours du temps a forgé ce paysage. Le long des drailles (chemins d’estives), des anciennes « routes », de petits murs en pierres sèches jalonnent le parcours. Le petit patrimoine architectural y est nombreux : petits ponts en blocs de calcaire, puits, cazelles (petits abris de bergers), dallages, mais aussi belles fermes médiévales et châteaux qui enrichissent toute la région.
Le hameau qui entoure le Mas Ruas est riche en histoire. Au travers de ses petites ruelles et de ses « caminous », vous découvrirez toutes les traces de la vie de notre région. Pendant votre séjour vous pourrez demander à vos hôtes de vous emmener sur les endroits marquants de ce passé, ils se feront un plaisir de vous raconter la longue saga du site de Bouzinhac.
Les premiers habitants de – 3000 à – 700 av JC : les dolmens
Les premières occupations de notre village se situent aux alentours de -3000 av J.-C.
Il existe, en effet, autour du site, 4 dolmens. Ces monuments mégalithiques furent érigés durant la période du Chalcolithique, autrement appelée Âge du cuivre. Certains même les datent-ils du néolithique (époque précédente), moment des premières sédentarisations, grâce à l’apparition de l’agriculture et de l’élevage?
Ces monuments sont des tombes, sous lesquelles on peut trouver de 1 individu à plusieurs centaines. Nous pouvons comparer ces tombes à nos caveaux de famille. Il est aussi juste de penser que certaines étaient dédiées, à la famille dominante.
Il est donc logique de se prendre à rêver qu’à l’origine sur notre colline, il y avait un « village » fait de cabanes en pierres à ossature bois, dont les habitants protégeaient leurs morts sous ces dolmens.
L’arrivée des celtes – 700 à – 121 av JC. : les tumulus
C’est vers la fin de l’âge du fer (Ve siècle av. J.-C.) que les Celtes se mêlèrent à la population autochtone, en Rouergue, pour former un nouveau groupe d’hommes : les Ruthéni, le peuple des Ruthènes. Ce sont nos Gaulois locaux.
Il est probable que la colline sur laquelle est bâti le village continuait à être un ensemble de terres exploitées. Pendant cette période notre lieu-dit a peut-être abrité une communauté celte, ils vivaient dans des cabanes en pierre et bois.
Il nous en reste pour tous vestiges des tumulus sous lesquels leurs chefs étaient enterrés.
C’est probablement à cette époque que le nom de Bouzinhac trouve son origine.
L’époque gallo-romaine – 52 av JC à 481 : le Mas Marcou
Pendant cette pèriode, Segodunum (Rodez) devint une grande ville entourée de multiples villae. Proche du Mas Ruas il existe une propriété gallo-romaine « le Mas Marcou ».
Il y a de grandes chances pour que le lieu-dit fût exploité par une de ces villae romaines, soit celle du Mas Marcou, soit une autre, qui reste à découvrir.
Le Moyen-âge
du 14ème au 16ème siècle : « le château », les églises fortifiées
Durant le XIVe siècle, des bandes de mercenaires licenciés, sans soldes, désolent le pays en s’attaquant d’abord aux paysans éloignés des murailles des villes. Ne rencontrant aucune résistance sérieuse, ils vont s’ancrer dans le pays durant un demi-siècle.
Les châteaux et églises fortifiées comme celles de Sainte-Radegonde et d’Inières ont été construits à cette période, au prix de grands sacrifices pour offrir un rempart contre ces écumeurs de pays. Devant l’absence de réaction des autorités légitimes, les moines eux-mêmes se mirent à édifier des tours afin de permettre aux villageois d’abriter leurs familles et leurs biens (voir les sites des Bourines, d’Aubrac, de Bonnecombe).
Ce n’est qu’à la fin du XIVe siècle que ces meutes disparaîtront.
A Bouzinhac, apparaît pour la première fois dans des écrits (en 1330) la famille Déodat de Bousinhac. Propriétaire d’une seigneurie, la famille fait construire, à l’arrière du Mas Ruas, le premier bâtiment en dur. Le hameau devient une exploitation agricole féodale organisée.
Après la Renaissance du 15ème au 18ème siècle : les premières constructions en pierre
Le « château » se « modernise », on aperçoit dans les pans de mur restants une cheminée renaissance.
Fin XVe et jusqu’au XVIIe la famille Masnau de Bousinhac possède l’ensemble des terres, et exerce les droits de la seigneurie sur la colline.
Au XVIIIe la grande bâtisse au nord du mas est construite, il s’agit de la « délocalisation » du « château », les propriétaires de l’époque souhaitent habiter une demeure plus contemporaine de leur temps, plus spacieuse, plus lumineuse.
A la révolution le domaine est partagé entre les habitants, comme dans bien des lieux en France. La seigneurie disparaît, et le titre avec.